dimanche 23 novembre 2008

un minimix, méga disco space trip [edit 40]

encore un peu de 'disco space' pour les amateurs,
également réalisé ce printemps pour le Mamie van Doren Show,
une sélection bien plus 'disco' encore et toujours très 'espace'...
playliste exacte... perdue dans l'espace sûrement.

à télécharger par ICI
avec l'aimable participation de the Droïds, the Rockets, the Starship Orchestra, Space et bien d'autres encore venus de pas à côté.
moui... et où qu'il est ce fichier de l'espace pour pouvoir l'écouter dans mon baladeur lui aussi de l'espace?
et bah ICI

en illustration, un peu de narcissisme béat et spatial de chez Let's Get Buzy.

un minimix, the Space Disco Fighters vs the Cosmos Rockers Mutants

un minimix réalisé ce printemps pour le Mamie van Doren Show,
une sélection très 'disco' et très 'espace'... enfin un peu tout de même.

à télécharger par ICI


Sparks - Tryouts For The Human Race [1979, Virgin]
Cristina - Drive my Car [1980, ZE records]
Electronic System (aka Dan Lacksman) - Rock Machine [1977, Targa]
Virginie Rodin - Commando Spatial (french version of Raumpatrouille Orion) [1966, Decca]
The Manhattan Transfer - Twilight Zone / Twilight Tone [1980, Atlantic]
Venus Gang - Space Woman [1981, P.B.I. Records]
Élizabeth Teissier & François de Roubaix - Astralement Vôtre [1976, Barclay]
Electronic Concept Orchestra - Grazing In The Grass [1969, Limelight]
Tamiko Jones - Can't Live Without Your Love [1979, Polydor]
Jeanette und das Land Z (aka Bal Paré) - Raumpatroille (a Peter Thomas cover) [1981, Konkurrenz]
Perrey & Kingsley - Strangers In The Night [1967 Vanguard]
Morkowski (Andrzej) - Wir Rufen Luna 3 (der Schweigende Stern OST) (from Kosmos, soundtracks of eastern germany's adventures in space) [2002, All Score Media]

très très bien... et où qu'il est ce fichier de l'espace pour pouvoir l'écouter dans mon baladeur lui aussi de l'espace? et bah ICI

et la bise, au phantom de la radio de l'espace, pour cette bien jolie image.

la clinique du disco noir, une thérapie discoïde révolutionnaire

quelques vieux propos qui n'engage que moi et que je tiendrai sans doute toujours si on me le demande... propos tenus à l'époque (2005) sur le site de feu Let's Get Buzy, émission culte toulousaine, mais qui a vécu, dans laquelle Doctor Disco a sévit bon nombre d'années, avant de se retrouver finalement sur la Mamie van Doren Radio Show, toujours sur la Radio FMR.

"le Disco Noir, une thérapie universelle et révolutionnaire pour ce nouveau siècle"
et c’était le Vendredi de 21h à 23h durant l'été 2005, émissions qui avaient pour buts ultimes :


:: de décomplexer absolument tout le monde avec l’idée oh trop souvent convenue, que le (ou la) Disco, (cette étrange incertitude de genre fera sans doute l’objet d’un article spécial un de ces jours) est bonne pour l’autre mais pas pour soi, c’est avant tout la musique de l’autre, et en général celui ou celle que l’on aime pas.

>> le bon Doctor, vous apprendra donc à vous aimez vous & l’autre qui est en vous.


:: se dandiner un brin dans la chaleur de la nuit, histoire de diminuer un peu vos tissus graisseux, avec des échauffements et étirements musculaires digne de ce bon doctor.

:: "d’arrêter de se prendre la tête" avec des conventions trop faciles du genre : je suis en boîte, donc je suis de bonne humeur et je suis plein de tunes et je claque tout, et gloria gaynor c’est vraiment trop cool que lorsque son équipe de sport préférée gagne (quoique l'on en pense de la "diva", terme un peu usurpé, il y a bien mieux, je conseille à tout le monde sa reprise des four tops, 'reach out, i'll be there', une vrai charge de cavalerie rythmique).

:: "d’arrêter de se prendre la têtête" avec des attitudes vraiment trop trop faciles : je suis en boîte, donc je me fais chier, j’ai pas un radis, et mon mec ressemble vraiment à un mac, ma nouvelle mini est en panne, c’est vraiment trop con que les goths de Cahors ne soient pas là ce soir, ça aurait changer l’ambiance.

:: "d’arrêter de se prendre la tête" (bien sûr) et tordre le coup à la "Disco sucks", une plaisanterie plutôt rigolote mais qui a méchamment viré dans une mouvance ultra blanche & macho macho man contre le disco, la libération gay et la fierté noire, et prônant le retour aux bonnes vieilles & pourries valeurs du rock type ZZ-Top (nom de groupe pris au hasard dans une liste qui restera confidentielle) qui avait plutôt mal supporté d'avoir été pris pour ce qu'ils étaient pendant toute la fin des années 70.
>> pour exemple, le 12 juillet 1979 à Old Comiskey Park, Chicago, Illinois, plusieurs milliers de disques de disco on finit sur le bûcher, voilà des pratiques qui nous laissent comme un goût de brulé. stop au massacre ! ça n'était pas arrivé depuis quelques buchers de livres mémorables du 20ème siècle. de plus le poster de la commémoration est sponsorisé par une bière dégueulasse.

:: "d’arrêter de se prendre la tête" et d'éclater les c... à la "disco is trooop cool" attitude, une mouvance ultra conne (et encore c’est plutôt réducteur comme désignation, on pourra largement développer et charger bien plus) qui sévit dans la plupart des bars de centre-ville à travers le monde entier, dans un but purement mercantile et aucunement dans un qualitatif, artistique, voir même mélo maniaque avec des dj’s trop bien lookés & vraiment trop cool pour être honnêtes, qui reviennent tout juste d’Ibiza avec les derniers hits.

en d’autres temps, ces mêmes patrons de bars s’étaient soudainement mis à fortement apprécier le folklore bavarois. stop au massacre ! (si vous avez de la chance vous aurez en exclusivité la liste des boîtes de Toulouse "super cool, super disco" épinglées lors des campagnes de teasing organisée quotidiennement. d'un coup, elles sont moins cool.

pour souvenir, la boite mythique new yorkaise à qui on doit notamment la montée et le succès du disco, le Paradise Garage, la seule boite dont les anciens clients depuis quelle a été reconverti en vrai garage, ont les yeux humides en passant devant, soirées où toute le monde était de la partie pour le meilleur, le corps, la sueur et la musique du pape du beat local, mr larry levan, disc jockey, remixeur et producteur.
bon, c'est sûr qu'avec le recul il y a sans doute un effet nostalgie qui enjolive les choses, mais on était bien loin des ghettos orchestrés par les marchands de "limonade" et des replis communautaires, financiers et sexuels.

désolé, mais de plus je déteste les déguisements ratés, avec des grosses perruques de couleurs et des grosses lunettes en plastique, c'est faire insulte à la création vestimentaire de cette époque, on avait la classe, et tout le monde suivait, et puis, un peu dans le cliché saturday night fever, c'était le grand soir où on retournait son armoire à fringue, pour souvenir, les deux heures de mon voisin pour se préparer, quand je n'étais qu'en âge de jouer avec mon télécran. en gros, à défaut d'être gentil, tout le monde était beau et s'assumait en tant que tel.

D’hors et déjà le bon Docktor Diško, en guise d’introduction à sa thérapie révolutionnaire, et en passe de vous garantir que :

* "Non, ce n’est pas parce que tu es une drag-queen habillée toute en rose fluo, que tu as des pôtes hyper cool, que tu fais du sport et que tu souris bêtement tout le temps, que tu n’es pas pour autant en pleine dépression nerveuse, que ton mec te trompes avec ton grand-père, et que ta vie ne rime à pas grand chose", alors met un peu de noir dans ton disco avec ce bon doctor et tout ira pour le mieux.

* "Non, ce n’est pas parce que tu penses mettre fin à tes jours d’ici quelques minutes, que tu as le teint blême et que Bela Lugosi est vraiment un trop gros bout en train pour toi, que tu ne vas pas te trémousser dans la moiteur de la vie, aux rythmes endiablés de tes amies chauves et souris" , et vient danser le disco noir avec ce bon doctor et tout ira pour le mieux.

Diplômé des plus grandes universités suisses vétérinaires & de musicologie, le Doctor Nickolaï Andreas Günther Diško, peut vous accueillir dans sa Clinique de Lausanne, pour une thérapie de groupe, ou une solution curative personnalisée, dans un cadre convivial, sympathique et réconfortant ; entouré d’une équipe de la plus haute compétence ; contactez nous pour un bilan personnel.

Rien n’est perdu, il ne tient qu’à vous de passer le pas et de rentrer dans une nouvelle plénitude !

"quelque part, ce bon docktor a révélé l’Amanda Lear qui sommeillait au plus profond de moi depuis ma mort",
Bela L., Budapest

"j’aime beaucoup très danser, donc moi je danse, en plus c’est bon pour ce que j’ai, et c’est bon pour la vie, quoi !",
Lova M., Paris

"depuis que je connais le docteur et sa nouvelle thérapie révolutionnaire, je me sens revivre",
Ramses II, le Caire

"j’ai toujours révé d’être le ian curtis des années 70, mais j’ai lachement choisi la facilité, heureusement le doktor m’aide à me reconstruire",
Patrick J., Genêve

"merci beaucoup Docktor pour votre aide, et en plus c’est le vendredi soir, ça tombe pile pendant notre partie de Bowling",
Francine, Balma

"danser sur du Disco Noir, c’est encore plus d’argent sale à blanchir"
Mère D., Neuchatel en Braie

mit Love für la Let’s Get Buzy international
ze Doctor Disco,

samedi 22 novembre 2008

c'est quoi un Shîtan ?

une des bonnes surprises qui peuvent se cacher derrière d'obscures 45trs estampillés "disco" pour lesquels votre vendeur préféré de disques poussièreux ne sait même pas quoi vous raconter pour vous faire rêver et vous faire acheter ce bout de plastique et de carton qui sent pas très bon, voir un peu le moisi ; et bien c'est sans doute de découvrir des petits bijoux qui sont aussi "disco" que ma boulangère est sympathique, aussi étrange, plaisant et dégoutant que la première fois que l'on vous a mis en contact avec du slim... c'est rare, et quand on tombe sur ce type de perle, on est content, on joue avec et souhaite surtout le faire partager.

et cette chose ainsi décrite, c'est Disco Shîtan, par Shîtan, un 45trs à la pochette bien lointaine des canons d'esthétiques "disco" (exit les jolies blondes en roller et short xxs, avec un rouge à lèvres qui faisait frémir toutes les marques de lessive un temps soit peu honnêtes et les baleines un peu trop grassouillettes s'approchant de trop près des côtes japonaises). non, ici nous avons plutôt à faire à un loup enragé du fin fond des steppes afghanes ou polaires et qui veut croquer à pleines dents le public affamé de grandes émotions binaires ; ce qui ne prédisposerait pas vraiment à faire groover la galerie et le bal populaire, mais plutôt à faire sortir les fusils des gentils villageois. mais bon, ce pas "très gentil gentil loup" a eu au moins le mérite de me taper dans l'oeil, alors qu'il était caché au milieu d'un tas immonde de niaiseries même pas drôles et pas vraiment sympathiques pour les oreilles.

toujours est'il que pour 1€ le 45tr, le risque n'était pas très grand, pas de quoi attrapé la rage, au pire c'est un groupe de métal qui a tenté de surfer sur la vague "disco-métal-rock" aussi vite ouverte que fermée par les 'truculants' Kiss, au mieux c'est un truc bizarre.

finalement on est bien en fait dans le mieux, et on est bien loin du disco, mais plutôt dans un machin chose fleurant avec une sorte de transe tribale synthétique autour d'un feu avec des joueurs de flutes traversières en tunique à peaux et à franges, buvant quelques breuvages hallucinogènes et une pseudo donna summer attachée (de manière assez lâche tout de même pour pouvoir lascivement se trémousser) au totem et le tout bien sûr en très petite tenue... un bien beau voyage en vérité. et si vous en avez pas assez, sachez que le mieux étant qu'il y a la suite sur la face B (Shitân II).

en tout cas, on ne sait pas grand chose de ce 45tr. Disco, si on veut, Italien, et bien oui ; quoique également bien loin des clichés disco italiens, bien que sorti sur un des labels majeurs d'italo disco, Baby Records (à qui l'on doit notamment Den Harrow, P. Lion, la Bionda, Rondò Veneziano... enfin tout le gratin de Remini), sous une de ses toutes premières références de catalogue, distribué en france par mr eddie b. (aka Édouard Ruault)

Produit en 1977, bien avant la folie italienne qui a parcouru le monde entier dans la première moitié des années 80, par un obscur compositeur italien, Pino Presti, sous l'habile pseudo Prestipino, qui s'avère être un contrebassiste de jazz, qui aurait fait ses armes avec Quincy Jones, Shirley Bassey et Astor Piazzolla... également compositeur d'illustrations sonores pour la télévision italienne et chef d'orchestre, d'où peu être les éditions télévis. mentionnés sur le label. tiens donc... encore un peu d'étonnement. malheureusement production unique sous le nom de Shîtan.

et sinon, les Shitans serait une tribu des plateaux intérieurs de Taïwan, un type en tunisie, une sorte de rongueur, un type de cheval ... pas de trâce de loup discoïde

bref, musique.

un petit début avec le kiddy foster

et un blougue de plus,
en plus sur la dite "sous-culture" disco
et de plus en français,

diantre, voilà une entreprise qui va se couronner de succès, je sens. et bien soit, j'assume et me lance.

docteur es disco auto-proclamé, sinon appeler moi maitre, je vais donc me faire le défenseur des "paillettes" et de la couleur contre les blousons noirs. loin de moi l'idée de cracher sur le rock, mais il a tendance à se croire plus malin que les autres, et laisser croire qu'il se porte comme un charme, alors qu'il est je pense encore plus au fond du trou qu'il ne veut le laisser croire. je me chargerai peu être, de l'y enfoncer un peu plus avec la terre que j'aurai sorti de la tombe du disco.

du coup, je me lance dans une entreprise de bisous réguliers, re-découverte des stars oubliées qui partagent mon quotidien et mes linéaires de disques depuis pas mal d'années. de l'essentiel et du totalement dispensable.

le disco, au delà du cliché réducteur de la fièvre du samedi-soir, film que j'ai réussi pour l'instant à ne toujours pas voir, c'est pour moi, c'est l'énorme succès de la musique noire-américaine, afro-latine, gay, hétéro, populaire, très sexuée, suante, ultra enthousiaste, dansante, déjà électronique, qui pête à la figure du monde entier. musique qui n'a pas peur, qui se copie, se re-copie, se plagie, en fait des tonnes et ... finalement fait la fête pendant son pillage organisé. un pillage qui perdure aujourd'hui, mais qui ne se dit pas, ne s'avoue pas et n'assume pas ses sources.

sans essayer de copier ou paraphraser de très bon sites et de très bons livres que je vous conseillerai bientôt, je dirai que cette période m'est chère, et je tacherai de vous en faire partager quelques bijoux.


pour commencer un bon petit gars, qui aurait pu être le futur mickey jackson, mais qui se contentera notamment de ce hit, composé par ses frangins les 'Sylvers'. un morceau de 1973, que l'on pourra qualifier de proto-disco donc, ou soul for kids, ou encore de comptine pour futurs tombeurs du dancefloor. culte, dans les bloc-parties de la côte est des états-unis du milieu des années 70's et dans les cours d'école.