samedi 3 octobre 2009

une redite avec Sacha


"... Le jour se lève, et j'ai très mal dormi.
Des images, des visages se bousculent dans ma tête,
Toute la nuit, comme une obsession,
J'ai entendu cette chanson..."


le Doctor Disco succombe à la mode du "re-edit", avec une version quick, re-edit, scratch and dirty du Bateau Blanc de Sacha Distel ...




Sacha Distel - le Bateau Blanc (el doctordisco 2009 longer re-edit)

Rien de tel qu'un morceau ridicule mais entrainant pour faire ses armes ; le Bateau Blanc est facile à découper, le talk-over d'un de nos chanteurs morts préférés si prête bien, juste la montée harmonique empêche de replacer des bouts de la fin du morceau au début, du coup ce n'est juste que du redécoupage local.

Pour info, ce re-edit est issu d'un rip de mauvaise qualité de mon 45tr original, ça craque et ça sature, et c'est très bien ainsi.

Tout bon gamin du sexe masculin de mon âge en a triturer les paroles dans le bus en revenant de la piscine, "viens je t'emmène sur le diva, braguette ouverte et c...", bref, il était tant d'en "tripoter" l'allure également.


L'Edit' ou 'Re-Edit', est une version minimale du "remix", où la personne qui ose collé son nom derrière l'oeuvre original en question se "contente" de redécouper (à la serpe ou non) un morceau paru de préférence il y a bien longtemps ; tout comme le faisait les éditeurs de l'époque à l'aide de leur magnéto à bandes (Revox B77 par exemple, que j'ai pu pratiqué pour le montage audio au début des années 90 à Radio Campus Strasbourg le temps de quelques émissions), armés d'une lame de rasoir et de scotch spécialement prévu pour sinon c'est un massacre (les bandes se décollent et tout est à refaire).

Tout le monde a entendu parler du "radio-edit", une version raccourcie d'une chanson originale de 3 à 4min, pour rentrer dans le format de "2min30 de bonheur" que l'on insère entre deux chroniques ou reportage à la radio ;

L'"edit" (ou re-edit aujourd'hui), vielle tradition initiée pendant les années disco, lui consistait plutôt à rallonger une chanson mais surtout à mettre en avant les parties rythmiques essentielles notamment pour secouer du popotin dans les blockparties ou les discothèques à papa. Le "re-edit" sous-entend qu'il s'agit d'une ré-édition d'un morceau qui fut déjà éditer dans le passé (d'où l'idée de rechercher des morceaux improbables ou délaissé) pour en re-faire les tubes d'aujourdhui, redécoupés avec les codes de la musique électronique d'aujourd'hui et d'hier (filtrage entendu et ré-entendu, écho synchronisé et pseudo morphing).

Bon aujourd'hui le montage est numérique, mois de scotch et de bandes qui se fripent, le bouclage est devenu un jeu d'enfant, mais toujours c'est toujours aussi jubilatoire.

quelques re-editeurs que je vous recommande : Todd Terje, Ashley Beedle, Mike Clark, Pilooski, Lee Dougles, les édits du Golems... de toute manière tout le monde s'y met (oui cet article c'est un peu de l'après garde) et ça court les audio-blogs.

Je vous conseille particulièrement AORDISCO qui se fait un plaisir de recenser les remixes et re-edits d'un style musical plus qu'has been, à savoir l'Adult Oriented Rock, rock pénible de la fin des années 70 ne savant plus quoi faire de leur instruments, coincés entre krautrock, country, psychedelisme, metal, rock californien et que sais-je encore, 'en gros, une grosse diarhée indigeste de l'amérique blanche' comme dirait monsieur Nounours. Le resultat, une fois re-édité et restructuré, peu être parfois une agréable surprise ; parfois même on y trouve des originaux, petites pépités très bien cachées, au milieu d'une discographie insipide.

Un petit exemple de ce que l'on peut faire avec un Revox (mais bon, c'est un peu extreme)

(un revox avec un autocollant de sabrina, moi je dis, ce gars à du talent)


le magnétophone à bande utilisé comme instrument avant le séquenceur et l'échantillonneur, ici pour le générique de Dr. Who, inventé par l'équipe de doux dingues du BBC Music Workshop, une sorte de GRM, peu être plus inspiré



un des éditeurs et re-éditeurs, à nouveau en vogue après une longue traversé du desert, Greg Wilson

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